Street art : Granville de nouveau sous les bombes

 Les deux artistes de Sismikazot sont de retour à Granville (Manche), au lycée de la Morandière. Ils ont travaillé pendant une semaine, avec deux classes. Il y a un peu plus d’un an, Rémi et Paul, deux grapheurs trentenaires, originaires du Lot, connus sous le nom de Sismikazot, avaient laissé une empreinte géante sur un mur du Centre technique municipal, rue de la Parfonterie. Depuis une semaine, les deux artistes sont de retour à Granville et travaillent avec deux classes de la Morandière.

- Une conférence l’an dernier
« L’an passé, nous étions venus donner une conférence auprès des lycéens », explique Paul, du collectif Sismikazot. Philippe Maigret, le proviseur, n’est pas resté insensible à leur travail. « Une fois les crédits trouvés, nous avons rapidement pu monter le projet », explique Sophie Leroux, professeure d’arts appliqués, qui encadre les deux classes, une d’électrotechnique, l’autre de carrosserie, avec sa collègue Olivia Gras.
- Un long travail
Rémi et Paul ont travaillé à partir d’un cliché pris lors d’un shooting en mer avec les lycéens, pour réaliser une fresque sur l’un des murs extérieurs de l’établissement. Après avoir fait connaissance avec les lycéens, ces derniers sont venus aider les deux grapheurs. « On a commencé par passer une couche de blanc sur le mur, précise Pierrick, 15 ans. Ensuite , on a tracé les contours du dessin, d’après la photo. »

- L’œuvre, « le prétexte »
De leur côté, les lycéens sont allés questionner dans les autres classes de l’établissement sur« ce qui pousse les personnes à aller plus loin dans la vie », reprend Clément, bientôt 16 ans. Quelques phrases de réponse devraient venir s’ajouter sur la fresque.
« L’œuvre, c’est le prétexte », résume Paul. Le but est d’expliquer aux lycéens que « dans la vie, on doit s’accrocher. Si on lâche l’affaire, tout ce qui a été fait n’aura servi à rien… ».

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