Martin finit 18ème de la Transat Jacques Vabre

Traversée réalisée en 22 jours 15 heures 48 minutes ! BRAVO !

Extrait du site : https://www.transatjacquesvabre.org/

Ce mardi 19 novembre, à 5h 03mn 01s (française), Martin Louchart et Frédéric Duchemin ont franchi la ligne d’arrivée de la 14e édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre en dix-huitième position de la catégorie Class40. Le duo aura mis 22jours 15h 48mn et 1s pour parcourir les 4 350 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 8 nœuds, mais il a réellement parcouru 4837 milles à 9,08 nœuds. Son écart au premier Crédit Mutuel est de 4 jours, 23h 26mn 38s.

A 17 ans seulement, le granvillais Martin Louchart embarque grâce à une dérogation pour sa première Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre. Il partage cette aventure initiatique avec Frédéric Duchemin, dentiste de 54 ans, sur un Pogo 40 de série qu’ils mènent à bon port en un peu plus de trois semaines. Martin et Frédéric font partie des concurrents nettement ralentis dans le Pot-au-noir qui les retient 72 heures dans ses filets. 20ème à la sortie et lancé dans un match à trois depuis l’équateur avec deux autres Class40, ils profitent de l’abordage d’Up Sailing Unis pour la planète avec un bateau de pêche et de la petite erreur d’atterrissage de Kerhis pour se hisser à la dix-huitième place à Salvador de Bahia. Sur le ponton à Salvador, une surprise attendait Frédéric lorsque sa compagne Yasmina brandissait une banderole le demandant en mariage. Caïprinha à la main, le navigateur n’a pas hésité : la réponse est oui !

Frédéric : On est partis confiants et pleine balle. Tellement que le vent montait et on a fini par exploser le grand spi. Ça nous a vraiment refroidi. On a pris un peu de retard. On était refroidi et il a fallu se bagarrer pour rester dans la course. Notre option ouest n’était sans doute pas la meilleure et on s’est ensuite recalé. On est ensuite devenu des experts de la pétole..

Martin : Oui, cinq jours de pétole sur l’ensemble de la course, ça commence à faire long. Le deuxième coup dur a été la perte des données informatiques à l’arrivée sur le Pot-au-noir. Donc plus d’informations météo

Frédéric : On espérait ensuite récupérer du vent pour exploiter le potentiel de ce bateau qui est formidable. On aurait aimé avoir 25 ou 30 nœuds de vent pour envoyer fort et nous sommes restés un peu sur notre faim de ce point de vue. Ce qui nous motivait, c’était de savoir Kerhis et Up sailing proches. On ne connaissait pas exactement leur position mais on savait qu’il y avait moyen de jouer jusqu’au bout. Malheureusement, Up sailing a abordé un bateau de pêche. Restait Kerhis et comme on savait qu’il y a de la pétole ici pour finir et qu’on a beaucoup progressé dans ces conditions, on gardait l’espoir de les battre. Ils ont loupé la bouée, c’est dommage.

Martin : C’est un sacré apprentissage, tant au niveau technique qu’humain car la pétole est dure pour les nerfs. J’ai acquis beaucoup d’expérience. Avec Frédéric, ça a bien fonctionné, on arrivait à s’entendre sur tout ce qui était manœuvres et stratégie. La vie à bord s’est bien passée. On était généralement d’accord. On a encore des choses à travailler, mais c’est bon pour la suite et j’espère que je reviendrai.

Frédéric : Le but c’était aussi d’apprendre de nos erreurs. Donc, lorsqu’on en a fait, on l’a pris du bon côté et on a essayé de profiter de cette aventure. Je crois qu’on ne réalise pas encore ce qu’on a fait. Je garde de très belles images de surfs vers le Cap Vert, les poissons volants, les oiseaux qui les chassent dans une belle bataille aérienne. On a le temps d’admirer cet univers intouchable, on profite de ces sentiments.